Patrick Roy : Bénédiction ou Malédiction

Tout commença le 3 mai 1986. Un jeune garçon de 9 ans regarda avec intensité le troisième de la finale de la conférence de l’est de la Ligue nationale de hockey. Le combat est féroce entre les Canadiens de Montréal et les Rangers de New York.

Le Madison Square Garden était l’arène de ce combat. Ce jeune homme a eu son premier baptême de la foule new-yorkaise.

Madison Square Garden

Cette même foule criait de toute leur force envers un jeune gardien de but québécois en priant que sa concentration et son jeu serait affecté. La foule cria en le ridiculisant avec : ROOOOAHHHHH

Hélas, ce jeune gardien de but qui se nomme Patrick Roy a donné la meilleure performance de sa carrière. Il a fait 13 arrêts de but en 2 minutes.

Patrick Roy à l’oeuvre 1986 vidéo

Ce match a mis Patrick Roy sur la carte. Je me permets d’écrire qu’il a volé (dans une bonne façon) en prolongation ce match légendaire. On a vu à quel point il était spécial. Les yeux de ce jeune garçon de Montréal-Nord avaient changé à tout jamais. Non seulement que la foule new-yorkaise l’a laissé un emprunte dans sa mémoire, mais il n’a jamais vu en temps réel malgré que ce ne fût qu’un enfant de l’année 1976, une performance de ce genre.

Les Canadiens de Montréal ont gagné la Coupe Stanley. Montréal était en feu et il a vu également sa première émeute comme si c’était l’Angleterre qui avait gagné la Coupe du Monde de Soccer et que les Hooligans démolissaient les rues de Londres. Bon, j’exagère, mais il y a un soupçon de vérité. Le jeune garçon a compris la notion des émeutes à ce moment-là.

Émeute 1986

Patrick Roy est devenu à ce moment un mythe, une légende et un messie. Il est devenu le Patrick Roy.

Patrick Roy by Mimke Oulton

Hélas, c’était le début de l’empire montréalais. Je peux déjà entendre les cris, lire les courriels d’injures me disant : Tu es folle ou quoi. On a gagné une deuxième Coupe Stanley en 1993. Tu ne sais pas du tout de quoi tu parles.

Coupe Habs 1993

Vous savez quoi, le jeune garçon de 9 ans de l’histoire et moi-même savons de quoi nous parlons.

Le jeune garçon est mon grand frère et il s’est toujours posé cette question. Est-ce que les Canadiens auraient battu les Oilers d’Edmonton durant cette série?

Très dur à répondre surtout que les Oilers avaient une équipe de choc avec Gretzky, Coffey, Messier, Anderson, Fuhr, Murphy, Huddy, Kurri et le reste de la Dream Team au hockey. Je crois que vous avez deviné ma réponse.

Oilers Edmonton 1986

Durant cette série, Steve Smith des Oilers marque un but dans son propre but par accident et les Flames de Calgary qui était également une superbe équipe ont éliminé les Oilers. Des larmes se sont versées pour les partisans des Oilers. Ce fut un choc incroyable. Mon frère s’est dit à ce moment, peut-être que les Canadiens auraient une chance de gagner la coupe.

Flames 1986

Son seul désir au grand frère était que les Canadiens battent les Nordiques s’ils se rencontraient.

Parlant des Nordiques durant cette série, le nom qui pourrait encore donner des cauchemars à Michel Bergeron, le gardien de but Mark Liut a fait un Patrick Roy de lui-même face aux Nordiques et on a dû dire bye bye aux Nordiques de Québec durant les éliminatoires de 1986.

Liut and the Habs

Les Canadiens fassent à cette élimination des Nordiques n’ont pas eu à les affronter. Également, ils ont esquivé les puissants Flyers de Philadelphie, car les Rangers ont surpris les Flyers en les éliminant en 5 matchs. La triste note durant cet affrontement est que les Flyers avaient perdu leur gardien de but Pete Linberg dans un grave accident de voiture. Malgré cette triste perte, c’était une équipe très dangereuse durant les séries.

La troisième meilleure équipe de la ligue à l’époque qui était les Capitals de Washington s’est fait surprendre également par les Rangers et ils se sont fait éliminer au 6e match.

Peut-être que vous voyez où je vais me diriger dans mes prochains propos. Les médias et le monde entier ont donné tous les crédits de la victoire des Canadiens de Montréal lors des séries éliminatoires de 1986 et l’ascension à la Coupe Stanley à Patrick Roy mais  ne pensez-vous pas que peut-être les circonstances ont joué un rôle majeur sans sous-estimer le talent indéniable du numéro 33 mais la chance a été un très grand facteur.

Je vous dirais que oui. Les faits prouvent cette affirmation et c’est correct. Il n’y a pas de honte à cela. Ce n’était pas la première fois, mais la mentalité suite à cette victoire en 1986 a changé la culture de l’équipe montréalaise à tout jamais et pas nécessairement pour le mieux.

En 1971, un jeune ingénu à jouer que quelques matchs dans l’uniforme du CH (6 matchs pour être plus précis). Ken Dryden affronte avec ses coéquipiers tel que Jean Béliveau les Bruns de Boston.

Dryden, Beliveau and Mahovlich

Les Bruns étaient la meilleure équipe de la ligue avec à mon avis, le plus grand joueur de hockey de tous les temps, Bobby Orr.

Ken Dryden a entre guillemets volé la série contre Boston au 1er tour. Je devrais dire que Patrick Roy a fait un Ken Dryden de lui en 1986. Monsieur Dryden était l’original.

La différence est dans un nom qui est Sam Pollock. L’ancien directeur général ne sait pas dit à l’époque : Bon, on a trouvé notre gardien alors notre système de jeu doit tourner à l’entour de lui. Au contraire, après cette série éliminatoire, il s’est dit qu’il va bâtir la plus grande équipe de la ligue. Il a été cherché le démon blond Guy Lafleur durant le repêchage. Par la suite, Larry Robinson, Bob Guiney, Serge Savard et Guy Lapointe ont formé la nouvelle génération de l’équipe des Canadiens version 70’s style.

La mentalité de l’équipe n’était pas de mettre l’accent sur le gardien, mais de devenir une grande équipe. Sam Pollock prenait des risques et avec l’équipe qui avait, le ciel n’avait aucune limite pour les Habs.

Sam Pollock

Vous voyez qu’est-ce que je veux dire. C’est cette équipe que je veux revoir.

La pire chose qui s’est passée aux Canadiens de Montréal fut qu’ils ont gagné la Coupe Stanley en 1986 et en 1993. Vu les miracles du numéro 33, l’organisation a plutôt voulu trouver un 2e Patrick Roy au lieu de bâtir une dynastie entourée de rois. En 1987, les Canadiens avaient  une meilleure équipe quand 1986 et lorsqu’ils ont affronté les Flyers en série, ils ont perdu.

De nos jours, les grandes équipes comme les Pengouins de Pittsburgh, les Blackhawks de Chicago et les Kings de Los Angeles ont des attaquants étoiles, des défenseurs incroyables et de très bons gardiens. Pour Chicago par exemple, la clé de leur équipe est leur unité défensive car, ceux-ci doivent défendre et alimenter l’attaque. Pour les Canadiens, la structure de l’équipe dépend beaucoup trop de la performance du gardien de but. Carey Price n’est pas dans sa plus grande forme et les Canadiens ne jouent pas aussi mal qu’on le dise, mais la structure tue l’équipe. On veut trop vivre dans le passé au lieu d’avancer. Lors de l’échange de Patrick Roy, au lieu d’aller chercher des joueurs clés, Réjean Houle a été cherché Jocelyn Thibault. Un gardien de but qu’il espérait être un deuxième Patrick Roy. Quand on avait José Théodore, encore une fois, on lui imposait beaucoup trop de responsabilités en tant que gardien de but.

L’échange de P.K Subban pour Webber est un exemple flagrant de la malédiction qui quête les Canadiens.

P.K. Collection at PKSubban.com

Ce fut un échange à cause de la culture de l’organisation et non un échange qu’on nous faisait croire pour le bien-être de l’équipe. On se souvent qu’est-ce qui s’est passé durant les séries éliminatoires de 2017, Nashville qui avait pour but suite à cet échange d’avoir la meilleure équipe pour gagner la coupe et cette même équipe a été à la finale de la Coupe Stanley.

Au lieu de vouloir gagner la Coupe Stanley avec une armée remplie de soldats talentueux, on veut plutôt la gagner en volant cette coupe avec un gardien dans le filet.

Il faut qu’on sorte de ce sort, car depuis 30 ans, nous sommes ensorcelés par cette mentalité qui empêche cette équipe avec une histoire si riche d’évoluer.

C’est le temps d’évoluer!

Signé Sabine en collaboration avec le garçon de 9 ans en 1986 aka Don Démosthènes. Nous sommes prêts aux attaques.

 

 

 

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