Elle était ma grande sœur si on pourrait dire. De ma tendre enfance jusqu’au début de mon adolescence, elle était toujours présente.
Elle n’était pas ma grande sœur biologique mais j’avais l’impression qu’elle était toujours omniprésente dans ma vie grâce à la télévision.
Quand elle jouait Zoé dans Peau de Banane, sa spontanéité m’était très familière. Elle avait du plaisir à jouer au petit écran et son amour était contagieux.
J’enviais toujours son petit frère Sébastien de l’avoir comme sœur et également, de jouer ensemble dans Peau de Banane. Leur complicité était magique à voir.
Mais c’est son empathie et sa douceur pour les enfants malades qui ont conquis mon cœur à tout jamais. Étant une enfant qui a été hospitalisé dès la naissance durant plusieurs mois, j’ai toujours une profonde reconnaissance pour la recherche médicale et la générosité des gens qui contribuent à l’avancement des soins pour nos petits.
Sa participation au Téléthon Enfant-Soleil était un événement que je ne manquais jamais étant enfant. Ces temoignages et surtout son regard réconfortant valait tout l’or du monde. Elle était tout un diamant qui brillait très fort.
Nous avons perdu tout un rayon de soleil au début du mois d’août 1997. Je n’oublierais jamais le lundi matin que nous avons appris ce départ si prématuré. Mon petit monde s’est écroulé et celui de milliers de québécois.
Elle était en amour, elle chérissait ses amis et elle était heureuse, si heureuse de croquer à fond dans la vie.
Elle nous a laissé le désir d’aller au bout de ses rêves et de démontrer de l’empathie envers chacun d’entre nous. Croquer à fond dans la vie restera toujours mon mantra.
20 années se sont écroulées. On s’est sûrement déjà demandé ce que Marie nous aurait réservé. Possiblement un premier long métrage comme réalisatrice et d’autres beaux projets. Mais je préfère apprécier qu’est-ce qu’elle nous a apporté au public québécois avec tant de fierté et de générosité.
Mon intérêt pour la science a été grandement nourri par l’émission Les débrouillards. Je voulais tellement y participer mais avant tout, j’étais fascinée par la chimie que Grégory et Marie-Soleil dégageait.
Elle avait un certain “aura” avec les gens. Définitivement, elle était une fille du peuple.
Elle était une amoureuse de la langue de Molière. Son amour paraissait dans sa façon de s’exprimer et durant certaines entrevues. C’est la première langue que j’ai appris et je trouvais fascinant qu’une jeune fille de la génération de mon frère ou un peu plus vieille que lui aime tout ce qui touche la littérature française. Elle était ma ultime fille super cool.
Dans ce monde qui est bombardé de reine de la télé-réalité et des “selfies”, nous oublions parfois que nous sommes entourés de personnalités publiques mais surtout d’une jeunesse aussi engagés pour des causes qui leur tiennent à cœur avec la même authenticité que Marie-Soleil.
Remercions-les et encourageons-les.
La chanson Petite Marie sera toujours associée à la troisième femme de ma vie (après ma maman et ma tante Jo) jusqu’à mon dernier souffle.
Elle s’appelait Marie-Soleil Tougas et elle restera toujours notre petite Marie à nous.
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