MONTREAL – L’année 2020 a été une année où nous avons vu un aspect affreux de l’humanité en voyant différentes formes d’injustices discriminatoires et raciales. Et oui, le racisme existe encore en 2020.
Pour certaines personnes qui n’étaient pas habituées de voir des personnes noires, des personnes marginalisées ou des personnes autochtones se faire brutalement arrêter ou même assassiner, ce fut un choc. Ces actes de violence et d’injustice se sont retrouvés dans un feed sur le compte Twitter, en regardant les nouvelles de 18h ou en regardant leur page Facebook.
Ce fut un méchant ‘wake up call’ pour plusieurs personnes.
Ces injustices ont toujours existé et les gens dormaient depuis très longtemps.
Un peu trop longtemps.

Malgré cette horrible année, nous avons vu ce qui peut être beau chez l’être humain.
Le prodigieux producteur nord montréalais Rondo Brown a créé avec l’aide de Marco Volcy, Diceplay & Ruffneck et Dj Kamistry un hymne engagé contre la discrimination.
La chanson Tout recommencer a fait jaser depuis l’apparition du vidéoclip réalisé par Will Prosper et par Carlos Guerra.
L’animatrice Annie-Soleil Proteau (que j’adore) a été une des premières à parler du vidéoclip avec fierté. Anne Soleil est une fan du hip-hop québécois et dans ce clip, on remarque assez vite que plusieurs grands artistes ont fait une apparition tels que : Imposs, Shreez, Tizzo, Sarahmée, Marco Volcy, Rosalvo et Meryem Saci.



Le vidéoclip est assez percutant et je tiens à vous avertir que ça pourrait choquer quelques personnes. Parler de discrimination n’est pas facile, mais de le voir dans un vidéoclip, ça peut être difficile pour certaines personnes surtout si celles-ci ne partagent pas la même opinion. Il y a des scènes qui peuvent amener à un certain débat, mais je crois qu’il n’y a pas de mal à ça, dans la mesure que c’est fait dans le respect.

Justement, les artistes, l’équipe de production et plusieurs jeunes qui ont participé à ce projet soutiennent de tout cœur l’organisme Hoodstock qui a pour but « d’encourager des espaces de dialogues pour éliminer les inégalités systémiques et de développer des communautés solidaires, inclusives, sécuritaires et dynamiques ».

En conclusion, je peux vous dire que je suis fière qu’un fils de Montréal-Nord ait décidé de mettre de manière artistique ce que plusieurs enfants de Chicago, du Sud des Etats-Unis, d’Harlem et même de Montréal-Nord vivent à chaque jour juste à cause de la couleur de leur peau, de leur orientation sexuelle ou de leur religion.
Rondo Brown a toujours été fier de ses origines et il a une mission : tout recommencer pour mieux rebâtir.
